CEMAC : 2820 milliards pour interconnecter le marché sous-régional

C’est la somme recherchée par l’institution communautaire afin de réaliser les 12 projets intégrateurs qui vont  fluidifier les échanges et la création des chaines de valeur.

 

Déroulement des travaux

12 projets intégrateurs bancables viennent d’être retenus par les ministres de l’économie et des finances des pays de la Cemac. Il s’agit de mettre en réseau le marché de la sous-région. Ceci vient résoudre deux insuffisances à la libre circulation des biens : les infrastructures et les importations tout azimut !

Les projets intégrateurs sont une déclinaison des 13 programmes phares du programme économique régional de la Cemac. On peut évoquer entre autres la construction de la transnationale reliant le Cameroun à la guinée équatoriale par Kribi-Campo ; l’interconnexion électrique Tchad-Cameroun ; interconnexion du Cameroun aux autres pays de la Cemac par fibre optique ; le corridor Brazzaville-Ouesso-Bangui-Ndjamena ; la construction des ports secs de Beloko (Rca) et Dolisie (Congo)…

Ces « projets intégrateurs prioritaires matures dont le coût totalise un montant de 2820 milliards seront présentés aux partenaires techniques et financiers » a indiqué Daniel Ona Ondo, président de la commission de la Cemac. D’ailleurs, une délégation va se constituer à l’effet de faire la présentation de projets aux partenaires techniques et financiers et aux autres partenaires au développement, en vue de solliciter les financements. Ladite délégation sera composée du président de la commission de la Cemac, du président du Copil Pref-Cemac, du gouverneur de la Beac, du président de la Bdeac et de quelques ministres du Copil. Les financements seront également mobilisés au plan interne.

Ambition

Comment enrailler le cycle d’une sous-région hydrocarbure dépendante ? Comment substituer la recherche d’une croissance positive par l’objectif de réduction de la pauvreté ? Enfin muter de l’obsession des équilibres macroéconomiques à la création de l’activité dans la sous-région ?

Voilà un florilège de questions auxquels étaient astreints les ministres de l’économie et des finances des 6 pays de la Cemac. Réunis en session extraordinaire du comité de pilotage du Programme de réformes économiques et financières de la Cemac, les ministres et les autorités communautaires semblent enclins à changer de logiciel. Après près de 3 années de discipline économique et financière, la Cemac veut produire de la richesse. Ce sont les chaines de valeur régionales qui sont priorisées.

L’ambition de la Cemac c’est de créer de l’interdépendance économique afin de doper l’activité industrielle de la sous-région. Les 12 projets intégrateurs retenus devront installer un cercle vertueux de l’intégration économique permettant aux opérateurs économiques et aux populations de d’avoir accès à la production locale de manière aisée.

Méthodologie

La Cemac a misé sur des projets matures prêts à être financés. Pour s’en convaincre, il faut écouter le secrétaire permanent du Pref Cemac. Le Pr Cyr Djiena Wembou indique « à l’issue d’un examen minutieux, les Etats ont décidé que l’option de sélection serait la pertinence des projets c’est à dire que les Etats doivent présenter des projets murs : des projets qui ont des termes de référence validés, des projets ayant des avant projet sommaires (APS), des projets détenteurs d’un avant projet détaillés (), des projets pour lesquels l’étude de faisabilité économique et technique est achevée, des projets pour lesquels l’évaluation financière est faite et enfin des projets pour lesquels l’ANI et parfois les DAO sont prêts. En le faisant et manière très courageuse, on en arrive non plus à 84 projets mais à 12 ».

Zacharie Roger Mbarga

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