Assistance technique : Le BIT forme les formateurs des jeunes porteurs de projets

L’organisme onusien a lancé le 17 avril 2019 à Mbalmayo (Nyong-et-So’o) la formation des conseillers formateurs du PEA-Jeunes.

Au terme de la formation, photo de famille pour immortaliser

Ils sont 20. Ils ont bénéficié du programme de formation de à l’utilisation des outils TRIE agropastorale (Trouvez votre idée d’entreprise agropastorale) et CREE agropastorale (Créez votre entreprise agropastorale) du Bureau international du travail (BIT). Pendant une dizaine de jours, les premiers conseillers (dont quatre femmes) issus de structures d’incubation disséminées dans les quatre régions où le programme est mis en œuvre ont pris part à la formation.

A travers une démarche systématique et pratique bâti selon la méthodologie GERME du BIT, les apprenants ont été outillés afin de mieux accompagner les jeunes entrepreneurs dans la finalisation de leurs idées d’entreprises agropastorales, le montage de leurs plans d’affaires et la création de leur entreprise. Selon Ibrahima Diallo, cette formation a été dispensée grâce aux kits TRIE et CREE agropastoral. «Une innovation mondiale», renseigne le maître-formateur. En Effet, le BIT en partenariat avec le PEA-Jeunes ont procédé à l’adaptation de l’outil TRIE au contexte agropastoral. «Les notions comme l’IETAC «Introduction, Echanges d’expériences, Théorie ou Technique, Application et Conclusion» n’ont désormais plus de secret pour moi. Je peux également utiliser la fiche d’évaluation pour améliorer la qualité de mes séances formation», s’est félicité Valery B. Conseiller PEA Jeune à Bafia, en l’occurrence au Collège LABLE.

Cette cuvée porte ainsi à 120 le nombre d’acteurs du PEA-Jeunes provenant de douze structures d’incubation ou de quatre ONGs de facilitation ayant bénéficié d’une formation à l’utilisation de tout ou partie de l’outil GERME du BIT. C’est donc au total seize structures d’appui du Programme qui ont vu les compétences de leurs acteurs renforcées pour un meilleur accompagnement aux jeunes porteurs d’initiatives économiques.

Le PEA-Jeunes est le fruit de la coopération entre le Minader et le Fonds international de développement agricole (Fida). Au PEA-Jeunes, le BIT apporte une assistance technique à travers le renforcement des compétences des partenaires d’exécution, en même temps qu’il leur fournit des outils nécessaires pour le développement des capacités entrepreneuriales des jeunes bénéficiaires du Programme.

L’amélioration de l’environnement des affaires dans le secteur agro-pastoral est aussi une composante de cette assistance technique. Le BIT coopère avec le PEA-Jeunes sous la forme d’un projet d’assistance technique au Programme de 2017 à 2019, qui porte sur : l’amélioration de l’environnement des affaires dans le secteur agro-pastoral, et la définition des méthodologies d’intervention des opérateurs de facilitation et des structures d’incubation en matière de renforcement des capacités entrepreneuriales des jeunes.

Rémy Biniou

Dr Christian POUT, président du Think Tank CEIDES

«Discuter des innovations technologiques est fondamentale»

Le Ceides a pour vocation d’enraciner des problématiques, qu’elles soient des sciences sociales ou des sciences exactes, à faire en sorte que ces problématiques émergent au sein de la société et permettent qu’il y ait de la réflexion structurée. Et que derrière celles-ci, les décideurs puissent avoir des inspirations par rapport aux questions qu’ils se posent au quotidien pour transformer la vie des gens. Nous sommes aujourd’hui dans l’ère de l’information marquée par une donnée qui en est la matière première, comme l’ère industrielle avec pour matière première le fer et l’acier, et l’ère agricole ayant pour matière première la terre.

Discuter des innovations technologiques, de la manière dont elles transforment la société ou de la manière dont elles aident à vivre et à travailler, est une question fondamentale. Au-delà de ça, il faut voir quelles sont les implications pour des questions de formation, d’éducation, de gouvernance à l’intérieur de notre société, me semble aussi fondamentale. Il s’agit également d’envisager notre positionnement dans la compétition internationale, qui est déjà là. Au moment où nous pensons à une innovation technologique, nous devons savoir qu’il y a déjà des ingénieurs qui travaillent à la produire et d’autres qui travaillent à la commercialiser. C’est notre façon à nous de donner une idée claire de ce monde qui est en train de se mettre en place, et auquel fatalement il va falloir que nous contribuions pour ne pas avoir à le subir si nous ne prenons pas le siège du conducteur.

 

Julien Fouth, Ingénieur automobile
«s’approprier les technologies du véhicule autonome»

 

Il faudrait que nos ingénieurs soient bien formés pour qu’ils soient à mesure de s’approprier cette technologie, accompagner les développements, prendre part au partage de ce gâteau que constitue la révolution industrielle dans le domaine de l’automobile. Nous sommes d’ailleurs prêts à venir donner un coup de main à la nation ce d’autant plus qu’on ressent un certain engouement auprès des universitaires, des décideurs à pouvoir bénéficier de ce retour d’expérience pratique, de cette expérience de terrain que nous avons et que nous sommes en train de construire pour faire bénéficier de l’écosystème du véhicule autonome au Cameroun.

 

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