Le Rapport de politique monétaire publié depuis le 25 novembre dernier par la Beac évalue la situation macroéconomique de la sous-région et permet, dans le même temps, de faire des projections au-delà de 2020.
S’agissant précisément des perspectives au sein de la Cemac, l’institution bancaire sous-régionale ne cache pas son optimisme et envisage par exemple qu’«à moyen terme, le taux de croissance du PIB réel progresserait à 3,4% en 2021, avant de se stabiliser à 2,6% respectivement en 2022 et 2023, après une contraction de 3,1% en 2020, grâce aux performances dans tous les secteurs», indique à ce propos le rapport.
Mais dans leur objet, les projections de la Beac ne limitent pas seulement au taux croissance du PIB, puisque le rapport de politique monétaire s’intéresse aussi aux différents déficits auxquels la Communauté pourrait faire face au cours des prochains mois. Pour être complet cependant, le rapport de la Banque centrale s’attache aussi à mettre en lumière le niveau des réserves de change, un indicateur qui contribue à rendre compte de l’état de santé de la Communauté.
Et pour être davantage précis, on apprend alors à la lecture dudit rapport que «le déficit budgétaire, base engagement hors dons et extérieurs, devrait se résorber progressivement de 2,6% du PIB en 2021 à 1,3% du PIB en 2022 et à 1,0% du PIB en 2023, alors que le déficit du compte courant hors dons devrait se stabiliser à 5,1% en moyenne annuelle sur la période. Les réserves de change en mois d’importations des biens et services devraient se consolider au cours de cette période pour s’élever à 5,34 en 2023, contre 4,52 en 2021 et 4,78 en 2022».
Toutefois, «ces perspectives économiques sont tributaires de l’évolution de la pandémie de Covid-19, de ses effets sur l’offre et la demande globale au niveau mondial et de la Sous-région», prévient l’institution bancaire sous-régionale qui entend, pour sa part, actionner trois leviers. Il s’agit de «l’orientation des politiques macroéconomiques qui sera déterminante pour l’évolution de la situation économique dans la Cemac ; de l’assouplissement de la politique monétaire, mais surtout de la stimulation budgétaire. Ce sont ainsi des vecteurs de relance économique importants, dans un contexte d’incertitude et de morosité de l’activité économique», conclut alors la Beac.
Théodore Ayissi Ayissi