Le mot “veiller” apparaît 3 fois dans l’évangile de ce premier dimanche de l’avent. Jésus demande à tous de veiller mais pourquoi veiller et comment veiller?
Nous devons veiller car nous ne savons pas quand le maître arrivera.
Comment attendre ce maître qui peut débarquer à l’improviste? Il ne s’agit pas de croiser les bras, de rester sans rien faire. L’attente du maître ne peut être passive mais active. Nos activités quotidiennes ne doivent pas être abandonnées. En d’autres termes, nous devons nous garder d’avoir les yeux tournés uniquement vers le ciel parce que le Royaume de Dieu ne se construit pas sans nous, parce que Dieu a besoin de nos mains pour renouveler le visage du monde.
Nos tâches, nous devons veiller à ce qu’elles soient accomplies dans le droit et la justice car veiller, c’est d’abord et avant tout veiller sur nos frères qui sont enfermés, exilés, broyés par la solitude, victimes d’exclusion, d’oppression ou d’exploitation, privés d’emploi, de logement et de papiers.
C’est en nous engageant contre tout ce qui bafoue la dignité humaine que nous contribuerons à l’avènement d’un monde nouveau, que nous empêcherons le mal d’avoir le dernier mot.
L’apôtre Paul affirme qu’il ne cesse de rendre grâce à Dieu au sujet des Corinthiens.
Quant à nous, il nous est souvent difficile de remercier le Seigneur pour ce qu’il a fait dans la vie de nos frères. Il nous arrive quelquefois de nous poser la question suivante: pourquoi telle ou telle personne est-elle bénie et pas moi? Or “être homme, c’est être fier d’une victoire que les camarades ont remportée”(Antoine de Saint-Exupéry).
En ce temps de l’Avent, nous pourrions peut-être veiller à nous réjouir avec ceux qui sont dans la joie et à pleurer avec ceux qui pleurent (Romains 12, 15).
Jean-Claude Djéréké