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100 FCFA : La pièce qui fait problème à Yaoundé

Depuis près de 4 ans, le Cameroun fait face à une pénurie de pièces de monnaie. Avoir 100 FCFA et emprunter un taxi devient de plus en plus difficile pour les populations de la capitale.

« Poste 100 FCFA… tu as les pièces ? ». C’est à cela que se résume les échanges entre les taximen et les Yaoundéens, lorsqu’on se place dans les arrêts-taxis. Un refrain qui vient décrire la situation que rencontrent les usagers de la route avec la pénurie de petites monnaies dans la ville de Yaoundé.

Pour emprunter désormais un taxi, il faut avoir de la petite monnaie sur soi, au cas contraire marcher à pied. «J’ai été obligé de marcher un jour de la Poste centrale jusqu’à mon quartier, Nsimeyong pour défaut de 250 FCFA. Or, je tenais un billet de 500 FCFA», affirme Abdou Haman. Si pour cet usager la faute revient au chauffeur de taxi qui, probablement a des pièces de monnaie, la même réaction est observée du côté des chauffeurs. «Certains ont même de la petite monnaie, mais trouve toujours bon de brandir d’abord leur gros billet pour un trajet qui ne coûte même pas le tiers de la somme à payer. Nous vivons tous cette situation et chacun fait de son mieux pour vaquer à ses activités», s’exprime Kouéga Barthélémy, chauffeur de taxi.

Pour plusieurs usagers, «Ce qui fait problème c’est surtout la pièce de 100 fcfa. Car, elle est la plus utilisée». Prendre un taxi à 300 FCFA veut dire en avoir plusieurs de 100 FCFA. Il est facile de faire de la monnaie de 50 FCFA lorsqu’on tient en main 200 fcfa. Pourquoi depuis plus de 3 ans ce problème ne trouve pas de solution, malgré les cris des populations.

Rappelons qu’en novembre 2019, la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac) annonçait un allègement de cette situation en mettant en circulation un surplus de pièces de monnaie. «Nous avons annoncé la mise en circulation de ces unités de monnaies au courant de ce mois de novembre et se sera fait», a rassuré Abbas Mahamat Tolli , le 8 novembre 2019, lors de la session du Comité de politique monétaire de la Banque centrale. Une mise en circulation qui jusqu’ici ne résout pas le problème des usagers de la route. Surtout dans une ville comme Yaoundé, où aller en taxi est l’un des moyens primordiaux pour faire ses courses. Les conséquences de cette pénurie sont entre autres, le retard dans les lieux de service, les embouteillages dans les arrêts-taxis et le manque de rendement pour les chauffeurs de taxi. 

Joël Godjé Mana (stagiaire)

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