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08 mars 2018 à Yaoundé: Le Minproff gagne le pari de la discipline

La fête était belle et disciplinée.

Cette année, ce département ministériel a longtemps travaillé à l’avance dans la perspective d’un défilé millimétré sur fond glamour et angélisme féminin.

 

Yaoundé, Boulevard du 20 mai 1972, il y avait un brouhaha dans les tribunes. Tant les femmes conviées en ces lieux par le protocole d’Etat n’en finissaient pas de converser. Cette année encore, le florilège de «bonne fête» ou «joyeuse fête à toutes les femmes!» avait régenté cet espace consacré aux occasions solennelles de la République. Aux premières loges pour agrémenter davantage l’événement, Mme Chantal Biya et le Pr Marie-Thérèse Abena Ondoua. De l’avis des observateurs, les exhortations à la discipline faites aux dames lors du lancement des activités de cette la 33è édition de la Journée internationale de la femme (placée sous le thème «Intensifier la lutte contre les discriminations à l’égard des femmes, renforcer le partenariat pour le pur le développement durable») ont porté des fruits. On se souvient que le 19 février justement, à l’Hôtel de Ville de Yaoundé, la ministre de la Promotion de la Femme et de la Famille (Minproff), avait appelé les dames «à éviter de se mettre négativement en exergue sur la place du défilé».

 

Sans forcer le trait

Le «recadrage» souhaité par le Pr Marie-Thérèse Abena Ondoua s’est décliné en un tableau: celui des messages passés à travers chants et pancartes. Avec leur tonalité hautement patriotique, ces messages sont restés arrimés à l’actualité sociopolitique du pays. Bien que la scène du jour soit régie par des contraintes spécifiques, les thématiques véhiculées se sont ajoutées à l’impression ressentie d’une parade réglée comme sur du papier à musique. A la vérité, les cadres du Minproff ont travaillé en amont, notamment sur les liaisons de scènes.

A l’épure géométrique des différents wagons, on pouvait juste voir une image ressemblant à une photo de montagne où, le premier plan s’étend au dernier plan et inversement. Le choix du Minproff a manifestement proposé une réalité en haute définition à l’aide des manipulations des rangs de nombreuses femmes, habillées sans extravagance, comme l’avait souhaité le Pr Marie-Thérèse Abena Ondoua.

Pour commenter le défilé, des cadres de ce ministère parlent sous forme de métaphore, car «ce qu’on a créé est un monde sans hiérarchie, où tous les éléments picturaux sont aussi importants les uns que les autres, où le regard embrasse donc le détail et l’ensemble, le micro et le macro, en même temps afin de gagner le pari du recadrage de la fête».

JRMA

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